C’est le plus beau cadeau que nous puissions nous faire. C’est une déclaration d’amour à soi-même et aux autres.
Le pardon est une réponse à la colère qui nous blesse. Cette dernière est une émotion inévitable et nécessaire qui nous pousse à agir. Elle nous semble souvent dirigée vers les autres quand la plupart du temps elle est envers nous-même. La colère est positive si elle ne dure pas. Comme toute émotion, elle est normalement passagère. Mais parfois nous nous y accrochons, nous la ruminons. C’est dans ce cas qu’elle nous blesse.
L’origine de la colère est l’injustice et le manque de respect que nous ressentons par rapport à une personne ou une situation. Afin de nous en libérer, nous devons rendre la situation plus juste, par l’action, la parole… Si nous ne le pouvons pas, il est bon de pardonner.
Par exemple, Anne dit une parole que Sophie trouve blessante et injuste. Je dis bien « trouve » car c’est souvent une question de perspective. Sophie a deux solutions, soit elle rumine cette injustice, soit elle choisit de l’exprimer. Mais il se trouve que Sophie ne peut rien dire, sans doute parce qu’elle a peur d’y perdre quelque chose… Dans ce cas, Sophie n’a d’autre choix que de se pardonner son silence et son incapacité à se défendre. Sinon sa colère va grossir, grossir et finir par lui faire du mal.
Si je récapitule, il est bon de :
Pardonner à celui ou celle qui a blessé.
Pardonner à la vie.
Se pardonner à soi, d’avoir agi de telle ou telle façon, ou au contraire de ne pas avoir agi, de s’être laissé maltraiter, d’avoir été injuste, de ne pas avoir été à la hauteur, d’être imparfait… c’est souvent l’étape la plus difficile. Elle est liée au regard et aux croyances que nous portons sur nous-même.
La source première de la colère de Sophie est son imperfection. Nous sommes globalement tous en quête de perfection, chacun à notre façon et sur des sujets différents. C’est un énorme moteur, elle nous permet d’agir de la façon que nous jugeons la plus adaptée et la meilleure. Mais la perfection est subjective et donc ne s’atteint que de manière relative. Ceci engendre parfois une grosse colère contre soi-même. La conséquence peut en être, mais pas uniquement :
Une fuite en avant et une course épuisante vers quelque chose de non atteignable
Une certaine apathie et un immobilisme liés au découragement parce que nous croyons que nous ne sommes pas à la hauteur.
Ces deux cas sont négatifs car excessifs dans une sens comme dans l’autre.
Il peut être intéressant de transformer la recherche de perfection en « faire de son mieux ». Il s’agit ici d’une modification de langage qui a son importance. Même si l’objectif est identique, la pression exercée sur le mental et donc sur le corps n’est pas la même. Nous savons que les mots ont un impact sur nous. Ils activent ou non notre réponse de défense, de fuite ou au contraire de relaxation. Sous le coup d’une insulte ou de mots agressifs, le corps et le mental se préparent à la riposte.
A l’origine et de manière plus ou moins consciente, la quête de perfection est liée à une volonté de briller ou d’attirer le regard bienveillant, aimant de quelqu’un en particulier, souvent un parent ou celui qui représente la figure d’autorité… et même s’il n’est plus physiquement là. Le temps passant, nous nous approprions cette recherche, parfois au point de nous en rendre malade.
C’est là qu’intervient le pardon. Le pardon c’est accepter que nous sommes parfaitement imparfaits, c’est se donner un peu de douceur et intégrer que nous sommes « a work in progress ». Pour que le pardon fonctionne, il implique une volonté de faire de son mieux et de progresser, une intention. Ce n’est pas être complaisant avec soit même. Encore une fois, le corps ne ment pas et vous saurez très vite si votre pardon est sincère (ouverture ou fermeture du corps). En général, le pardon se donne d’abord à l’autre, puis au monde et enfin à soi.
C’est une expérience magnifique et une libération pour soi et les autres.
Comme toujours, je ne peux que vous encourager à vous interroger sur ce qui vous empêche de (vous) pardonner. C’est un exercice intéressant qui nous aide à mieux vivre avec les autres et nous-même. Nous pouvons le faire seul ou accompagné par un thérapeute, un coach… La kinésiologie est une bonne pratique pour soutenir les changements et les prises de conscience. C’est celle que j’ai choisi pour m’accompagner et je peux en voir les résultats. J'ai l'impression d'être plus calme et j’ai accru ma capacité à prendre du recul par rapport aux évènements que la vie m’offre.
A vous de choisir si vous voulez et comment vous mettre en mouvement. Et pour rappel, le non-choix est un choix.
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