En tant que kinésiologue, j’aimerais, aujourd’hui, attirer votre attention sur la colère à laquelle j’associe la culpabilité, qui n’est en fait que de la colère dirigée contre soi et non vers les autres.
La colère vient d’un sentiment d’injustice, de non-respect de nos valeurs. C’est la dimension combative du “fight or flight mode” qui est une réponse archaïque de notre corps à un danger.
La colère crée un ensemble de réactions chimiques en chaîne dans le cerveau et le corps : le cerveau limbique prend le dessus, le corps se met en tension, la sécrétion d’adrénaline augmente, le rythme cardiaque s’accélère, la pression artérielle monte. Le foie et la vésicule biliaire sont particulièrement sollicités. Pour cinq minutes de colère, votre corps à besoin de cinq heures pour se libérer de toutes les toxines générées*.
La colère nous pousse à agir et à rendre la situation à laquelle nous faisons face plus juste. On peut, de manière inconsciente, ignorer notre colère et trouver un moyen de nous en distraire. Dans ce cas elle ne fait que grandir et affecte notre humeur et notre corps sur le long terme. On devient incapable de répondre à une situation avec recul et objectivité.
Il est important d’identifier l’origine de la colère.
Par exemple, si au bureau un de nos collègues récolte les fruits de notre travail, nous crions à l’injustice ! Pour une raison quelconque nous ne pouvons faire part de notre désaccord. Nous rentrons et à la maison notre conjoint à une parole malheureuse. Nous risquons maintenant de laisser sortir cette colère contenue depuis le bureau. Elle sera certainement disproportionnée et adressée à la mauvaise personne.
Ou encore, enfant, nous avons pu nous faire gronder par un parent d’une manière que nous avons trouvé injuste sans possibilité de répondre. La colère nous est restée en travers de la gorge. Si la situation s’est reproduite, la colère s’est accumulée tout au long de notre vie quelque part dans notre corps. Ceci peut provoquer l’apparition de douleur ou un mal-être.
Nos colères d’aujourd’hui trouvent souvent une résonance dans notre enfance.
En tant qu’adulte, un moyen de gérer sa colère est de trouver une façon de rendre la situation plus juste pour nous. Si ce n’est pas possible il faut se pardonner à soi ou à l’autre. La colère nous blesse nous-même avant de blesser les autres, c’est nous qu’elle ronge.
Grâce à la kinésiologie, j’ai moi-même réussi à mettre des mots sur certains comportements et schémas répétitifs et handicapants dans ma vie quotidienne.
Comprendre la source de nos réactions et de nos colères d’aujourd’hui, chasser certains modes de fonctionnement qui ne nous servent plus, par un rééquilibrage énergétique est vraiment utile.
La prochaine fois, j’aimerais vous parler de la tristesse…
Illustration Clemence Renault, https://www.instagram.com/clemence.renault/
Comments