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daphnepicq

... Et la tristesse ?

Updated: Sep 18

Pour continuer la série, après la colère, voici la tristesse. Mon expérience de kinésiologue m’a montré que cette émotion est prise en compte tardivement, par nous-même et par les autres, car ses manifestations extérieures sont cachées ou socialement moins gênantes, à première vue. Pourtant les racines en sont profondes et cette émotion peut engendrer des comportements addictifs, comme une consommation excessive d’alcool, les drogues dures mais aussi la fuite dans le travail, la nourriture, le tabagisme…


A quoi nous renvoie la tristesse ? Elle résulte de la perte de quelqu’un ou de quelque chose qui nous était cher. Avec la tristesse nous entrons, dans une période, normalement, transitoire. C’est la fin d’un temps pour un autre qui commence. Nous en sommes plus ou moins conscient. La tristesse peut être liée directement à la perte (deuil) ou à une situation et une réaction biologique du corps (dépression, mélancolie) que nous ne nous expliquons pas toujours bien.

La tristesse active notre corps de différentes façons qui ne sont pas exclusives les unes des autres :

- Soit la sécrétion de l’hormone du stress augmente et notre corps est mis sous tension. Et ainsi, nous sommes poussés à agir. Il est cependant important que cet état de tension ne dure pas, pour ne pas épuiser le corps.

- Soit le corps se ralentit, une sensation d’épuisement peut s’installer. Une phase d’introspection est souvent nécessaire avant de pouvoir rebondir.


Dans le cas de la perte d’un être cher, à cause d’un décès, d’une rupture amoureuse ou un éloignement géographique, la tristesse apparait. Pour la faire cesser, nous allons d’abord chercher à retrouver la personne que nous avons perdue. Devant l’impossibilité de revenir en arrière, une phase d’acceptation débute car la relation n’est plus, elle se transforme. C’est le processus de deuil qui commence : apathie, déni, colère, acceptation avec la tristesse en toile de fond. Quelle que soit la nature de la perte et quel que soit l’ordre dans lequel ces étapes se déroulent, elles sont nécessaires et inévitables.

Dans le cas de la dépression et de la mélancolie, l’origine de la tristesse n’est pas clairement définie. Elle est souvent liée à une mauvaise image de soi qui provoque de la souffrance au quotidien et une grande difficulté à aller de l’avant. L’image de soi est le résultat de perceptions de nous-même, innées ou acquises dans l’enfance. Par innée, j’entends les perceptions dont nous avons héritées. Pour quitter la tristesse et revenir à la joie, nous devont parfois revoir nos croyances, nos relations aux autres et nos priorités.


La kinésiologie peut apporter un soutien précieux dans l’exploration de ces héritages ou croyances acquises, ainsi que dans le processus de deuil. Notre corps a une mémoire. Toute notre histoire personnelle et nos héritages familiaux, sur le plan génétique et aussi émotionnel, y sont engrammés (cad, fixé dans le système nerveux sous forme d’engramme, qui est l’empreinte laissée dans le cerveau par un évènement et susceptible d’être réactivé par une stimulation appropriée). Il est donc comme une grande bibliothèque dans laquelle le kinésiologue peut aller puiser des informations afin de nous soulager, de nous accompagner pour évacuer ce qui nous bloque. L’outil qu’il utilise est le test musculaire qui donne accès à toutes nos mémoires et permet de faire remonter à la conscience des mécanismes et des croyances inconscients qui nous gênent. Ceci peut nous permettre donc d’assainir nos modes de fonctionnement et ainsi nos relations aux autres.

Cela prend plus ou moins de temps.


A venir, la peur…

A mother hugging her daughter

* Illustration Clemence Renault, https://www.instagram.com/clemence.renault/

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