J’aimerais aujourd’hui aborder le sujet de la peur et de l’anxiété, qui est une peur dont la cause est spécifique.
La peur est issue d’une projection dans le futur de la possible répétition d’évènements du passé et d’émotions non souhaitées. L’anxiété est liée à la crainte d’être débordé par les évènements, la vie et fait donc appelle au sentiment d’impuissance.
Quelle qu’en soit la raison, la peur ou l’anxiété déclenchent une réaction archaïque adaptée à la situation à laquelle nous sommes confrontés : fuite, combat ou immobilisme (faire le mort). Elles activent le mode survie du corps.
Nos muscles se tendent, notre cœur s’accélère, la sécrétion de cortisol et d’adrénaline augmente, la partie reptilienne du cerveau prend le dessus. Le cortisol (« l’hormone du stress ») prépare notre corps à faire un effort intense et l’adrénaline à être plus réactif qu’en temps normal. Aussi, ces deux émotions doivent-elles être temporaires au risque d’épuiser notre corps.
La peur peut nous sauver la vie comme la gâcher si elle se prolonge, avec des risques de crises de panique, de maladies chroniques, d’insomnies, de blessures physiques, de fatigue, d’épuisement de certains organes (comme les glandes adrénales)…
La grande majorité de nos peurs sont des anticipations d’un futur hypothétique ayant souvent une résonance avec des événements du passé, notamment de l’enfance. Elles ont pu aussi nous être transmises par notre entourage. Par exemple, un parent abandonné à la naissance peut transmettre la peur d’être abandonné à ses propres enfants et arrières-petits enfants. Enfin, elles peuvent être liées à des associations. Par exemple, suite à un traumatisme conjoint avec un bruit très fort ou une explosion, si une porte claque ou qu’un bruit est plus fort qu’un autre le cœur s’accélère, et tous les symptômes de la peur se déclenchent même s’il n’y a aucun danger.
La peur peut aussi être cachée par une autre émotion comme la colère et la tristesse. Par exemple, nous sommes en colère ou triste parce que nous n’avons pas de nouvelles d’un proche… peut-être que derrière cette colère, cette tristesse, il y a la peur pour sa vie, la peur d’être abandonné, rejeté ou un sentiment d’impuissance.
La kinésiologie permet de revenir sur ces émotions, ces événements passés ou hérités, de transformer nos mémoires actives, en mémoires passives. Un souvenir qui provoque des réactions physiques et émotionnelles fortes est une mémoire dite active. L’objectif est de décharger émotionnellement ces souvenirs afin d’en faire des mémoires dites passives qui ne suscitent plus de réaction excessive. Ainsi nos décisions sont prises avec plus de calme et de recul et ne sont plus dirigées par la peur. Pour ce faire, en kinésiologie, on associe la dimension physique et psychologique en interrogeant le corps grâce au test musculaire. On cherche la mémoire à l’origine du stress afin de l’évacuer et de ramener le tandem corps/esprit à l’équilibre.
La prochaine fois, je vous parlerai de l’ennui…
* Illustration Clemence Renault, https://www.instagram.com/clemence.renault/
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