J’aimerais aujourd’hui aborder le sujet des croyances, à quel point elles nous façonnent. Il n’y a pas lieu ici de juger si une croyance est bonne ou mauvaise, ou de la véracité de l’une par rapport à l’autre. Je voudrais plutôt attirer votre attention sur l’impact qu’elles peuvent avoir sur nous, nos comportements et comment elles nous portent ou nous handicapent.
Les croyances religieuses, sociétales, familiales, issues de l’appartenance à un groupe spécifique sont collectives et se traduisent sur le plan personnel.
Elles ont un impact sur ce que nous croyons et percevons du monde et de nous-même. Que croyons-nous que le monde veuille de nous, quel est notre place ?
De nos opinions découlent une certaine confiance ou au contraire défiance face au monde extérieur et à soi. Nos valeurs, nos comportements et certaines peurs, comme la peur du jugement, du regard des autres… sont issues de nos croyances.
Comment s’impriment-elles en nous ?
Elles sont pour la plupart issue de notre enfance : de la relation à nos parents, du groupe social auquel nous appartenons et de nos expériences pendant cette période-là.
Un choc émotionnel ou la répétition d’une situation est une manière d’ancrer une croyance qui finit par se nourrir d’elle-même ; nous n’entendons plus que ce qui la renforce.
Par exemple un enfant à qui l’on répète qu’il est gentil et bon n’aura pas la même perception de lui-même que celui qui entend qu’il est mauvais, qu’il ne réussira jamais. Cela crée, par exemple, des sentiments de calme et de bien-être ou au contraire de tension et de mal-être qui engendre des comportements positifs comme négatifs. Ceux-ci sont choisis de manière inconsciente.
Ainsi, dans une même situation, en fonction leurs croyances, deux personnes vont ressentir les choses différemment. Les mots ont un pouvoir et une puissance comme les actions, et nous ne savons pas comment ils seront perçus. Si nous reprenons l’exemple des deux enfants précédemment cités, on leur dit : « Ce que tu as fait est bien mais tu aurais pu faire mieux », l’un va entendre « ce que tu as fait est bien » et l’autre « ce n’est pas assez bien », ceci en fonction de leurs croyances respectives.
Nos opinions, notamment vis-à-vis de nous-même, ne sont pas figées. Questionner une croyance négative peut nous permettre d’adapter un comportement qui nous dérange.
Pour cela, dans un premier temps, il est bon d’isoler une réaction qui nous pose problème. Puis d’identifier l’émotion source (frustration, colère, tristesse, ennui, peur…), ce qui nous amène à reconnaitre le besoin derrière l’émotion. Et enfin à se poser la question suivante : de quelle croyance notre besoin est-il issu ?
Une fois la croyance et le besoin à satisfaire isolés, nous pouvons choisir de modifier notre point de vue sur une situation et donc la réponse apportée à celle-ci.
La kinésiologie permet de ramener à la conscience des éléments de l’inconscient, et ainsi de reconnaitre les croyances et perceptions qui nous empêchent d’avancer, d’adapter notre point de vue sur une situation et de soutenir un changement souhaité.
*Illustration Clemence Renault, https://www.instagram.com/clemence.renault/
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